admin3528

1 avril 2025

MARIUS WELKER en Docteur Sax l’anti-déprime d’une vendredi night fever !

Tu viens avec un bon lumbago, t’as des soucis plein le dos… Tu viens avec un bon rhume, t’as le cerveau plongé dans un aquarium… Tu viens avec un bon mal de crane, t’as la tête coincée sous une soutane… Tu viens avec un bon coup de déprime, t’en à marre des amours par intérim… Docteur Sax est le toubib de circonstance. Attention, il ne reçoit jamais en urgence et ne comptes pas obtenir une ordonnance pour une quelconque prescription. Sur sa porte d’entrée, pas de plaque dorée, sur son bureau pas de tensiomètre. Pourtant, tu le constateras aussitôt, la tension sera très vite à son max lorsque ce toubib des sons et des pulsations empoignera le manche de son sax. Devant lui, tu arriveras certes les deux mains planquées au fond des poches à tripoter quelques pièces pour te calmer mais sans attendre un quelconque verdict, ton pied droit tapera la mesure bam bam bam. Le regard fixé sur le halo de lumière enveloppant ce sorcier du synthé, tu commenceras à onduler puis à te tortiller, les hanches décomplexées, les mains libérées de tes poches. A transpirer, à tout oublier… Oublié le lumbagoooo… Oublié le rhummmmme… Oublié le mal de crâââââne… Oublié le coup de déprimmmme… Tu es déjà sous dépendance d’un remède fulgurant, la musique de Marius Welker alias Docteur Sax agissant avec puissance. Que ce saxophoniste entouré de trois sax posés à ses pieds, alto, baryton et ténor comme des trophées d’or, soit dans l’impro totale et […]
1 avril 2025

MAMA SAID, le rap urban jungle fait mouche à St-Affrique !

Lettre imaginaire adressée à Joshua Imeson, leader du groupe Mama Said Cher Joshua, J’ai curieusement retrouvé ta trace. Un peu comme lorsque l’on met la main sur une vieille photo s’échappant des plis serrés d’un roman de James Ellroy dans lequel tu te replonges les soirs de déprime pour calmer tant bien que mal ton mal du pays. Je ne suis pas certain que tu ais gardé un quelconque souvenir de moi. Tu étais un leader, j’étais seulement un suiveur. Tu étais impertinent, tu étais pétillant, à tes basques, nous n’étions que des médiocres courtisans, solidaires de tes frasques insolites. Comme ces enveloppes anonymes glissées dans les poches des profs contenant des mots découpés prêts à être reconstitués en des phrases abrasives sur le champ piétiné de nos peurs. Sans connaître l’auteur de l’une de ces missives lance missile, je me souviens encore du prof de philo nous prenant à contrepied en nous collant cette dissertation «Etes-vous prêts pour le chaos ? « C’est indirectement par la musique que je me retrouve devant cette page blanche à noircir cette anecdote d’une jeunesse volcanique trop vite consumée dans les palpitations arythmiques de nos attentes. Je suis prof de lettres et dernièrement, en travaillant sur la relation mère-fils, mère-fille dans la littérature, j’invitais mes élèves à s’exprimer par un texte personnel sur le thème « Mama said ». Et c’est en recherchant les paroles de « Mama said » interprétée par Metallica au milieu des années 90 que je découvrais dans l’empire […]
26 mars 2025

Tour du monde dans les pas de l’homme – monde !

Un lundi soir, entre deux averses, à marcher seul sur le trottoir de gauche, Boulevard Richard, à observer de loin les vitres cassées de l’ancien Hôtel Dieu, à tenter de deviner les formes ténébreuses de fantômes me suivant ostensiblement d’un regard vitreux, j’ai pris une grande décision, je me suis offert un Tour de Monde. Celui qui n’oblige à aucun vaccin, à aucun passeport, à aucune mise en garde sur ces tyrans menant le monde à la baguette ou à la baïonnette, voir pire ! Pour cela, j’ai poussé de la main cette lourde porte s’ouvrant sur l’ancienne chapelle. Une ombre s’est dirigée vers moi, j’étais rassuré. Je me donc suis laissé aller, je me suis donc abandonné à suivre les pas de cet homme habillé dans la sobre élégance du noir. Ne sachant rien de cette aventure, dans quel paquebot allais-je coucher ? Dans quel train de nuit allais-je traverser ces vastes continents, le nez au carreau crasseux mais perlé de fines gouttelettes lumineuses ? Dans quel bas-fond aux néons illuminant le froid béton, allais-je poser mon bagage, à épousseter de vieux oreillers et à tourner les robinets grippés pour un maigre filet d’eau. Passé un entremêla de cordes tendues et de grandes toiles blanches torsadées, Stefano, mon guide, me prit par la main, sans rien me demander, sans tampon, ni ticket, ni même mon identité. Je me suis assis sur une planche de bois blanc, j’ai senti le sol légèrement tremblé, j’ai senti la voix de Stefano me […]
23 mars 2025

Phil Derest, la panthère d’un soir !

« Arrêt au stand, arrêt au stand, il était temps de se poser », Phil Derest a posé ses deux grattes, une sèche, une électrique sur le mur de fond de la petite scène de l’Aloko. L’homme est mince comme un fil, taillé à la Jaeger, la toute fraiche soixantaine accrochée au col de sa veste de cuir que le rocker porte comme un passeport pour l’éternité. Millau est sous l’eau, l’oiseau d’une nuit détrempée est en mode sauvetage dans cette petite alcôve. Il le dit, il l’affirme, il le chante « j’aime la route », la route râleuse du blues, la route râpeuse du rock, les mots découpés, les syllabes ajustées, la voix aux accents parfois indiscutablement « Bashungnien » qu’il revendique sans esquive « Bashung, il était rock, il était blues « . Il aime les caisses américaines brûlant du 30 litres au cent, le Jack Daniel dévorant les gosiers toujours secs, la route, toujours la route, pour relier ces rades d’un soir « perdu dans sa « jungle ». Y’a du Detroit, y’à du Sochaux -Montbéliard son pays à lui. Y’à du Plat Pays lorsqu’il chante du Brel, ça donne envie de se faire la belle. Y’à des trottoirs vides, des croix alignées, du métal brûlant, des chiens hurlants. Ca sent le bleu de travail, ça sent la ferraille, la limaille et la graisse des machines outils. Y’a des mégots froids, y’a des cendriers pleins, alignés sur des comptoirs d’un soir. Y’a des « verres et des mots » […]
20 mars 2025

Mathieu et Margot, de la piste aux sillons du maraîchage !

Jour à peine naissant, vallée du Tarn en enfilade, route déserte, vitres ouvertes, goudron grisonnant fraîchement gravillonné crépitant sous mes roues. Radio muette pour ne pas gâcher le plaisir de dévaler cette vallée avec au loin, à hauteur du pare soleil, entre deux nappes de brumes sombres, une pointe de jour perçant. Peyre, Candas, le pont de St-Rome enjambant le Tarn, se laisser ainsi glisser en toute simplicité, la rivière si proche, d’un vert puissant, vert marécage, léchant ces bordures de roseaux élégants, tiges graciles, équilibre fragile. La rivière à mes côtés, sans me lâcher, aux reflets argentés, je me suis souvenu «tu tournes à droite, tu verras un poteau bleu et tu descends». Carrefour du Mas de la Nauque, aux portes des Raspes, la route du Viala était devant moi, j’ai grimpé. Pas bien longtemps, car au poteau bleu et blanc, je suis descendu sur ma gauche. Piste sombre s’échappant sous d’immenses pins rectilignes et longilignes. Assez vite, un grand virage prononcé, en contre bas, un petit pont enjambant un filet d’eau et les premières serres sont apparues dans ce creux de vallon. Quelques voitures garées aussi, des arbres fruitiers, une maisonnette perchée sur la droite, dans l’allée, des jeux d’enfants, des ballons dégonflés, des vélos, un chien surnommé Pouncho, j’étais bien arrivé chez Mathieu et Margot. Lui, c’est un grand costaud, un gaillard cachant sous son tee-shirt aux couleurs brûlées par le soleil de beaux restes de décathlonien et d’entraîneur d’athlé qu’il fut. Margot à ses côtés, un […]