Music

27 mai 2025
Johnny un poème par la compagnie Gérard Gérard

JOHNNY ressuscité ?!…Instant surréaliste sur la place de Ganges « Johnny sera toujours Johnny  » !

Johnny, il était… Gilet jaune ou billet vert… ? Sylvie ou Nathalie… ? Cuir macho ou cuir sado ? Harley ou Davidson… ? Jack Daniel’s ou Chivas… ? Paradis perdu ou paradis fiscal… ? Malibu ou Beverley Hills… ? Schmoll ou Cloclo… ? Kro ou Corona… ? Yéyé ou Gégé… ? Gauloises ou Marlboro ? Stade de France ou Parc des Princes… ? Toulouse ou Lautrec… ? De droite ou de gauche… ? Metoo ou mi-temps…? STOP… STOP… STOP… Là, tu nous gonfles. Là, on s’en balek… de savoir si Johnny était ou n’était pas. Là, tu insultes sa mémoire, il était Johnny tout simplement. Johnny, il était le Taulier, celui qui avait, rivées au ceinturon, un demi-siècle durant, les clefs clinquantes du rock à la française, du blues à la française, de la chanson française…N’en déplaise à ces intellos rive gauche, chic et Canal +, ils tentèrent en vain de sectariser, de ridiculiser notre Tennessee bluesman tricolore « grand manipulateur de la simplicité, un génie de la formule rapide qui ramène à du réel » comme le raconte avec dramaturgie Fabrice Luchini. « Vous êtes là, vous êtes toujours là, vous êtes encore là. Je sais que vous vous attendez à ce qu’il surgisse de quelque part… » Ce quelque part, c’était à Ganges, ce samedi, en fin de soirée, sur la place centrale, au pied de la Mairie et du commissariat de Police, la pointe du clocher de l’église émergeant au-dessus des platanes. Nous y étions, j’y étais […]
21 mai 2025
FÜLÜ : l'esprit sauvage, voyage en forêt luxuriante dans le souffle de cet electro brass band

FÜLÜ, l’esprit sauvage, voyage en forêt luxuriante

Dans cette forêt luxuriante, terra incognita, je me suis laissé aspiré, écartant de mes mains déployées lianes géantes charnues et papillons flamboyants velus, évitant ici et là tubercules protéiformes et serpents déliés pour t’enserrer et de fagoter, me guidant dans la pénombre, d’arbres en arbres aux troncs ventripotents derrière lesquels je retrouvais enfin, à la lisière, dans un puits de lumière, Lili et ses amis, reine de la jungle et ses companeros. Ainsi étais-je arrivé sans morsures, ni griffures, dans ce vaste territoire, dans ce champ musical miraculeux des FÜLÜ, furieux electro brass band. Sept musicos déchaînés et enchanteurs des corps s’aventurant en pareille terre fertile où les rythmes puissants fusent comme ces odeurs enivrantes bombardant cette forêt imaginaire. Tu te saoules la gueule, tu t’infuses les veines à prendre le choc de cette transe cuivrée, de cette poésie chantée – parlée d’une Lili tenant son carnet intime comme un manifeste pour le sauvage, l’esprit libre, les corps libérés. FÜLÜ, c’est l’esprit gang, prise d’otage pour suivre ce band dans leur grand carnaval. Prêt à porter soi-même un masque bricolé d’un trois fois rien, pour très vite le jeter au feu et plonger dans le premier fleuve venu… Pour sentir la caresse des eaux froides… Pour dériver sur des rivages apaisés… Pour s’allonger sur un banc de sable blond… Pour admirer la voûte céleste nous chatouillant le nez… Les «frangins» du groupe congolais Fulu Miziki seraient les invités surprises pour une nuit sans fin… Pour célébrer, dans une farandole fraternelle, […]
13 mai 2025
Bouba en concert à l'Aloko Millau

BOUBA, la musique est un langage universel !

L’émission s’intitulait « Quand un zoulou aime sa doudou ». Ma doudou derrière la vitre, les doigts pincés sur la tranche des vinyles prêts à être posés sur la platine, moi les lèvres posées sur le grain du micro, mes petits textes noircis sur une feuille blanche posée sous mon nez dans l’attente d’être lus. Des petites histoires écrites à ma façon, le regard posé aussi bien sur un Fela Kuti le libertaire «Black President» de Lagos que sur l’anti impérialiste et putchiste Thomas Sankara pour plonger sans honte dans le sirop langoureux d’une rumba Zaïroise roucoulante. C’était au temps béni des radios libres, 40 ans déjà, ou chacun, chacune arrivait avec une brassée de disques sous le bras pour partager à sa façon une passion. Je ne sais pas si j’étais légitime pour animer une telle émission, les débats enflammés tenus aujourd’hui par les Indigènes de la République n’existaient pas mais nos convictions anti-racistes étaient néanmoins plus que sincères et affirmées. Dans un Millau plongeant dans l’obscurité et rendu libre aux chats noirs, en franchissant la porte de l’Aloko, ces souvenirs m’ont submergé. Nostalgie de ces émissions, nostalgie de ces soirées électriques de Brazzaville et de Kinshasa, les fêtes du Printemps à Soweto, les petits clubs de Harare… Très curieusement, le concert de Bouba Ndiaye programmé ce vendredi, était pour moi un retour en terre musicale africaine. Dernier concert en date, février 2012, à Eldoret au Kenya devant un plat de frites et un steak semelle de cheval, attablé […]
13 mai 2025

JOAN BARBUT, de Vodska à O.V, d’un rêve de jeunesse à la réalité

Ce matin, j’ai fait un rêve, un drôle de rêve. Entre réalité, le vrai du faux imaginé et supposé, je vais tenter de vous le raconter sans rien oublier ! Minuit, entre deux sets avant l’entrée sur scène de Shub, les deux coudes sur le zinc du bar du Caveau, j’ai commandé une Primus. Le choix s’imposa à moi car comment se soustraire à cette subite attirance en souvenir des soirées humides et chaloupées dans les bars de Kinshasa. A peine, avais-je les lèvres aux abords de ce breuvage frais après trois heures d’une belle furie sonore et une déferlante de pixels dans le boitier qu’une main se posa sur mon épaule. Je me suis retourné, reconnaissant aussitôt Joan le bassiste du groupe O.V. encore sur scène quelques minutes plus tôt, la sueur plaquée sur le front, la crête en friche, les pommettes chauffées à blanc, il me lâcha « on peut se parler ? On ne se connait pas mais j’aimerai te demander ton avis sur un projet». Je n’ai pas su si je devais le tutoyer ou employer le vous, finalement j’optais pour le « tu » pour lui répondre « tu veux la même chose ?». Le verre de Primus à la main, il me raconta « voilà, l’idée m’est venue lors de la soirée en soutien au Pic Vert à Creissels. On venait de jouer avec le groupe Yarglaa. C’était à peu près la même heure que maintenant, vers les minuits, un peu après les Psycho- […]
13 mai 2025
Chat Man sans son Vaux Doux

CHAT MAN sans son VEAU DOUX

J’ai eu un petit doute en découvrant l’affiche minimaliste de «Chat Man et Veau Doux» scotchée sur la vitrine de l’Aloko. J’ai pensé idiotement « tiens !!! Michel et Augustin, les « trublions du goût » lâchent la yaourtière pour se lancer dans la chansonnette». Mais lorsque Ludho et son comparse d’un soir se sont installés cote à cote derrière une rangée de platines, tables de mixage et synthés, de toute évidence la soirée chanson française initialement prévue avec reprises enflammées de tubes, allait connaître une autre tournure version techno virant house. Une autre ambiance, le «chat man» aux ongles vernis étirant les sons comme un siamois sortant de sa tanière pour une soirée enfin presque estivale, c’était à prendre et à écouter ! Voir plus pour les corps déliés ! Photographies prises à l’Aloko Restaurant – Millau le 26 avril 2025 lors du concert de Chat Man sans son Veau Doux mais avec Small Ewok Greg aux platines