zone industrielle les Fialets

13 avril 2020

Un M en signe de résistance

  MILLAU-VID   Hier, ce fut Pâques. Et Pâques sans chocolat, c’est comme Le Tour de France sans maillot jaune. Alors, j’ai mangé une tablette de chocolat. Mais ce ne fut pas suffisant. Alors, j’ai ouvert vigoureusement le frigo, la porte a tremblé, les bouteilles ont tinté. J‘ai sorti sauvagement un pot de Nocciolata, une pate à tartiner à base de cacao et noisettes. Et goulûment, j’ai tapé dedans, la cuillère en marteau piqueur, j’ai touillé, j’ai creusé, j’ai léché, jusqu’à l’écœurement. Voilà c’était Pâques confiné, sans poules, sans lapins, sans poissons moulés enturbannés, cette petite ménagerie docile prête à croquer que l’on cache grossièrement au pied d’un laurier pour déclencher gambades et aubades pour petits enfants gourmands. Ce matin, c’était Lundi de Pâques, le huitième jour de la semaine sainte, encore une semaine contrainte, le huitième jour de la semaine radieuse, encore une semaine contagieuse. Avant de partir, j’ai compté, nous étions le vingt-huitième jour du confinement, nous étions donc rentrés dans le temps long. De si bon matin, la Zone Industrielle du Fialet est silencieuse. Certes la A75 est vide, certes la D911 est vide, tout juste un camion de lait ronronnant en fonçant vers St-Beau ? Vezins ? Ou Pont de Salars ?…Allez savoir ? Mais ne forçons pas le trait, ce serait travestir la vérité. Jour férié avant tout, jour de convalescence forcée, c’est calme et ya rien de plus normal. Seuls les camions destinés au ramassage des ordures ménagères rentrent au bercail. Petit tour et […]