Petite ballade autour de la Pouncho et dans Millau, le jour où j’apprends la disparition de Manu Dibango à l’âge de 86 ans, emporté par le virus.
Quelques mots rien que pour lui que j’ai tant aimé et écouté.
Une Pouncho sans Manu Dibango,
Boss, ta bien droit à un dernier coup de chapeau.
Sur Baobab Sunset, T’avais fait main basse sur le makossa,
Merci, dans Bolingo City, on s’est gavé à grands fracas.
Une Pouncho sans Manu Dibango,
Boss, j’vais encore m’enfiler un verre de porto.
Déjà que Francis Bebey nous a filés dans les doigts,
Que va-t-il nous rester de ces airs de Douala ?
Une Pouncho sans Manu Dibango,
Boss, t’as joué du twist, du blues, du funk, du mambo, mambo.
T’as même accompagné Nino Ferrer et Gainsbourg,
Mais putain aujourd’hui, dernier rideau, sans ton saxo, c’est peut être le grand jour, mais c’est sans retour.
Une Pouncho sans Manu Dibango,
C’est comme Soweto sans Ladysmith Black Mambazo.
Boss, t’étais un costaud, t’as même failli de faire piller par Rihanna,
Mais là haut, tu peux lui faire un doigt, tu seras toujours Mister Black Makossa.
Textes et photographies réalisés le 24 mars 2020 dans les rues de Millau au 8ème jour du confinement