UN TRIAL TROPICAL ET AMICAL

Oh miladiou de miladiou, un temps à filer un gros coup de mou, une météo à tordre le cou comme on essore une vieille serpillère. Une pluie pour escargots, la serviette de bain sur le dos ravis de surfer sur la courbe d’une herbe grasse gavée de perles de rosées.

Ah miladiou de miladiou, même casqués, même gantés, même bottés, même « blousonnés », ce n’était pas vraiment un temps à faire péter la Beta 250 ou la Gas Gas.

Et pourtant en contre bas du stand de tir et sur le haut du ravin de Ste Marthe, ils étaient bien là les trialistes malgré une pluie en rideau, averse sur averse, malgré la boue « giclante » et « criblante ». Tous là, les vans posés plein vent, plein champ, des bouts de chou à peine sortie du CP sur de petits engins électriques, des ados qui n’étaient pas là pour tomber du radeau, des cracks qui ont la baraque et des papys encore fringants le cul à peine posé sur un engin agile comme un bouquetin.

Certains diront « c’est le Vietnam ici ». Chaleur lourde et tropicale, pluie chaude et boue collante, il ne manquait que les moustiques pour piquer les mollets de ces motards en recherche d’équilibre sur des rochers à la surface glissante comme un fond de baignoire savonnée. Casse gueule de casse gueule. Du trial tropical, amical et familial pour se la mettre bien de travers au fond d’un travers, au guidon d’une bécane, qu’importe la sérénade.

Millau, stade de tir le 4 juillet 2021 à l’occsasion d’une compétition de moto trial