MILLAU 2020 Aujourd’hui, j’ai fait mon marché avec Carole Delga. Enfin, dans les pas de Carole Delga. Ses achats ? De la mâche ici, s’approchant du cageot, elle apostrophe le jardinier, un bon costaud, un grand blond qui sent bon la scarole «vous savez, je connais tout cela. J’ai payé mes études en travaillant chez un maraîcher ». On passe le porche, arrêt buffet. Elle soupèse les pommes, elle choisit, on est chez Carole, la Carole de St Jean du Bruel, aujourd’hui sans son Loulou. Devant la fontaine, la petite vitrine du fromager s’est bien vidée. Il reste quelques pérails. On est chez les Castelbou de la ferme du Truel, c’est cinq euros pour deux pérails. Chacun se charge d’une poche, d’un paquet, il manque un gros panier. Une pintade s’invite dans les bras d’un colistier. Une volaille de chez Benoit de la ferme du Sot. Et comme Benoît, le roi du petit poulet et du gésier made in Larzac n’a pas sa langue dans son sac, il se redresse, il caresse sa longue queue de cheval, il interroge « mais c’est quoi cette rose qui vient du Kenya ? ». Photographies réalisées le vendredi 7 mars sur le marché de Millau à l’occasion de la venue de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie pour soutenir Emmanuelle Gazel