Lettre imaginaire adressée à Joshua Imeson, leader du groupe Mama Said Cher Joshua, J’ai curieusement retrouvé ta trace. Un peu comme lorsque l’on met la main sur une vieille photo s’échappant des plis serrés d’un roman de James Ellroy dans lequel tu te replonges les soirs de déprime pour calmer tant bien que mal ton mal du pays. Je ne suis pas certain que tu ais gardé un quelconque souvenir de moi. Tu étais un leader, j’étais seulement un suiveur. Tu étais impertinent, tu étais pétillant, à tes basques, nous n’étions que des médiocres courtisans, solidaires de tes frasques insolites. Comme ces enveloppes anonymes glissées dans les poches des profs contenant des mots découpés prêts à être reconstitués en des phrases abrasives sur le champ piétiné de nos peurs. Sans connaître l’auteur de l’une de ces missives lance missile, je me souviens encore du prof de philo nous prenant à contrepied en nous collant cette dissertation «Etes-vous prêts pour le chaos ? « C’est indirectement par la musique que je me retrouve devant cette page blanche à noircir cette anecdote d’une jeunesse volcanique trop vite consumée dans les palpitations arythmiques de nos attentes. Je suis prof de lettres et dernièrement, en travaillant sur la relation mère-fils, mère-fille dans la littérature, j’invitais mes élèves à s’exprimer par un texte personnel sur le thème « Mama said ». Et c’est en recherchant les paroles de « Mama said » interprétée par Metallica au milieu des années 90 que je découvrais dans l’empire […]