MILLAU-VID Ce matin, je me suis levé tôt. C’était Bagdad, les pensées, le moral en chicane. L’air était frais, le soleil déjà en échappée belle, des oiseaux matinaux à tire-d’aile, j’ai pris mon sac, mes gants, mon bonnet et j’ai marché pour m’apaiser. Voilà à quoi j’ai pensé. Comme organisateur de courses à pied, je pense avoir été un bon petit soldat. Tout au moins je l’espère, même si parfois j’ai dû commettre des erreurs et des faux pas. J’ai tracé une route, des chemins, je suis heureux d’avoir été ainsi suivi sur les Templiers, sur l’Aubrac, sur le Viaduc, après avoir posé en toute simplicité des balises, des jalons de vie, de plaisir et de passion. J’ai payé ma TVA, mes impôts, mes taxes comme il se devait, Tout en fournissant mes comptes dans les bons délais. J’ai chiné, j’ai fouiné, j’ai ferraillé sur ces causses. Je pense avoir respecté comme il se devait cet univers, cette terre que j’ai caressée, époussetée, même si parfois j’ai été violemment pris à partie et critiqué. Mais qu’importe. Je pense m’être plié aux réglementations, à ces chartes, cahiers des charges, plans de sécurité, règles environnementales, dossiers sur dossiers que sais-je encore… sans vraiment renâcler même si parfois nous avons dû faire face à l’incompréhension, au mépris, à l’autoritarisme, à la mesquinerie. Nous avons courbé l’échine, nous avons résisté. Comme chef d’entreprise, je pense avoir été un bon petit soldat. Tout au moins je l’espère même si […]