Mas Razal

12 mars 2025

En mobylette sur le Larzac, destination Mas Razal

Ce dimanche, Justine Wojtyniak et Stefano Fogher invitaient sur leur scène du Mas Razal, la compagnie « le plus petit espace possible » pour leur spectacle « Mobylette ». «Mais par où tu es arrivé toi ?» En descendant ce long escalier de bois où un chat se prélassait entre deux marches, Justine m‘interpella, assise sur une petite chaise, le visage éclairé par un beau soleil, invité salutaire aux airs printaniers. Auprès d’elle, des objets particuliers, décor singulier, un pot d’épis séchés, une mappe monde, un chapeau haut de forme posé en équilibre sur un abat-jour, le crane d’une brebis, une petite boîte rouge, coffret à ranger des secrets. Et puis, devant elle, ce petit cahier dont elle tournait les pages ouvertes sur la liste des convives et conviés. Je n’étais pas le premier arrivé, mais presque. La maîtresse de maison griffa mon nom, je lui versai mon obole et posait mes fesses dans le creux d’un divan moelleux, invitation, je supposais, à la délicatesse des après-midi paresseux. J’étais donc au Mas Razal, ce lieu de résistance et de liberté artistique. Les jambes allongées à observer les invités, pour la plus-part des habitués, la nouvelle garde du plateau et quelques visages connus, vieille garde de la lutte du Larzac que Justine embrasse à la manière de nos grands-mères, l’étreinte maternelle et charnelle. Au-dessus de ma tête, un petit écriteau noir punaisé sur du lambris, je me suis levé pour en lire le message manuscrit »c’est bien la pire folie que […]