Un jour de…

25 avril 2019

Lady Gaga en mode Manga

  Photographies réalisées à Paris le 16 février lors du Manga Festival Show 
23 avril 2019

Un jour à marcher au pas et à la baguette

  J’aime les gens enthousiastes et pourquoi pas fantasques, J’aime les gens ordinaires qui parfois tombent les masques. J’aime les gens engagés qui ne craignent pas les bourrasques, J’aime les gens déterminés et pourquoi pas obstinés, J’aime les gens simples qui parfois font des pieds de nez, Aux « je sais tout », aux idées reçues, aux lettrés et autres blasés. Je suis tombé sur une petite annonce dans les pages Villages d’un quotidien régional. Quelques lignes coincées entre cours de trompette, reprise du foot et sortie au Cabaret Le Moulin des Roches. En résumé, la vie pas si meurtrie, pas si anéantie de nos villages. Le texte ne fait que quelques lignes que les intellos parigots ne liront jamais. Il a pourtant son importance, la naissance d’un club de majorettes à Saint Cernin sur Rance. Sur la route d’Albi, pas si loin des Monts de Lacaune, ce village se cache dans l’ombre d’un fond vallée qui fut en des temps anciens refuge de l’enfant sauvage et qui, il n’y a pas si longtemps c’est cru la Silicon Valley de l’Aveyron. De Synelec, il ne reste qu’un paquebot fantôme, carcasse vitrée pour illusions perdues et discours en fumée. Aujourd’hui, j’ai croisé des gens simples, ordinaires, enthousiastes et déterminés. S’autorisant du pouvoir dans un carré de liberté avec anxiété et fébrilité. Des mamans dévouées qui savent encore manier le dé à coudre, le fil et l’aiguille,  qui savent encore faire marcher à la baguette, le menton placé, ces gaminettes en bottes et jupes […]
11 mars 2019

Bande d’arrêt d’urgence à Malo les Bains

Bande annonce, Bande son, Bande à part, Bande passante, Bande mou, Bande de sable, Bande d’ivrognes, Bande d’arrêt d’urgence, Bande de potes, Bande dessinée, Bande de sauvages, Chef de bande, Bande de Malo les Bains.   Photographies réalisées à Malo les Bains (Hauts de France) lors de la Bande de Malo les Bains 2019
5 février 2019

Au cul du taureau, de la testo dans le turbo

  Le vent souffle fort au coin de ce pré adossé à la cave coopérative abandonnée, vaste paquebot fantôme comme échoué, ensablé aux abords de la ligne TGV. On y prépare les chevaux pour l’Abrivado, la première de la saison dans ce village gardois à un galop des arènes de Nîmes. Sultan fait la gueule, la mine des mauvais jours. On vient de le descendre du camion. Sur le métal froid de la rampe, il claque des sabots en secouant sa crinière blanche écrue. Sa cavalière le tient au plus serré, une brunette portant une longue jupe noire lui recouvrant presque les étriers. Elle n’a que 15 ans. Elle en fait 10 de plus. Peut être à cause de cette peinture noire qu’elle s’est barbouillée sur le front et les joues. Une tradition d’autrefois en pays camarguais, lorsque gamins intrépides et castagneurs aux visages peinturlurés de suie, surnommés les charbonneurs, coursaient et chatouillaient les taureaux  en partance vers l’arène. Les jeunes du village arrivent, nombreux, 500 peut être. Les garçons sont pour beaucoup habillés en kaki «decat» jusqu’aux pieds, quant aux gaminettes, c’est le spencer faux cuir laissant le nombril à l’air qui a la cote. Malgré le vent glaçant et mordant. Les parents n’ont certainement pas mots à dire. Sous un hangar ouvert justement aux quatre vents, les steaks hachés se font déjà dorer l’échine, les frites nagent et frétillent dans un bain d’huile, un gamin déluré, la main cassée, porte les baguettes déjà ramollos, quand au 51, il […]
18 janvier 2019

Jour de marché à Saint Denis

  Il est 7 heures du matin, un homme, deux femmes sortent du métro. Ce sont des militants anti racistes représentant la Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe. Sur le tract qu’ils diffusent de la main à la main dans les allées du marché de St Denis puis à proximité du cinéma, est recensée la liste des pays européens et les scores des partis nationalistes aux élections pour démontrer la montée en puissance des partis d’extrême droite. C’est ma première rencontre dans la lumière orange d’une nuit finissante alors qu’une agitation fébrile envahit les halles et ses abords. Déambulation dans une France qui se lève tôt. Marche lente dans une France stigmatisée par l’extrême droite. La France des camelots gouailleurs, il en reste peu. la France de l’exil qui si tôt, cabas à la main, bat la semelle pour quelques kilos de bananes plantain, de viande boucanée, de lait caillé.Les têtes de moutons sont empilées comme des ballons, la viande est sanguinolente, coeurs, foies, rognons, tripes.Les bouchers sont bien armés. Je rencontre Jean Pierre. En réalité dans le dédale de ces étals, on ne le connait que par son surnom « shérif ». Il porte un chapeau noir orné d’une étoile en plastique argenté. « Je suis le shérif du marché », de si bon matin, l’homme originaire du Bacongo est jovial. Il me prend par la main « toi tu connais le Zaïre ? Mais tu n’as pas trouvé une femme là-bas ? ». Il avoue son âge, 60 ans, il en fait 10 de moins. […]