Un jour de…

11 juin 2018

Un jour à marcher dans le vide

Une ligne à haute tension, Rivée entre deux rochers, deux pitons. Haut voltage, j’oublie le vide, les étages, Haut cordage, j’oublie les marécages. Une ligne à vibration, Sans hélice, je suis sans option. Haut de tête, d’épaules, de bras, Regard de haut, je suis fier comme un cobra. Je n’ai pas de souliers de satin, Dialogue entre ciel et terre, est-ce vain ?  Je mords le vide, je le caresse, Je m’envole, suis-je dans la sagesse ? Reportage réalisé le 10 juin 2018 lors du Troglodyte Highline Tour dans le site de Dargilan – Lanuéjols (Lozère – France)
22 mai 2018

Il suffirait de presque rien, un jour de Foire de Tout

Un dimanche de Pentecôte, Au sommet d’une côte. La Foire de Tout, ou presque tout, Greniers, garages vidés de tout, ou presque tout. De vieux clous, Vendus six sous, De vieux polars, Ca vaut pas un dollar, Une robe de mariée et son  bolero, Ca vaut pas 200 euros, De vieux jouets, de vieux disques, Tient…Serge Regianni, Ca vaut bien une larme de nostalgie, Un seul titre, « Il suffirait de presque rien » C’est le jeu, on marchande pour un rien. Reportage photographique (réalisé à l’Iphone) sur la route du Mont St Michel en traversant le village de St Patrice du Désert (Normandie – France) le jour de la Foire de Tout – le 19 mai 2018
9 mai 2018

Jour de foire du 6 mai, foire à jamais

Il est 6 heures, Millau s’éveille…les premiers camions blancs sont garés sur les bas côtés de la chaussée. Boulevard de la Capelle, le placier, sa petite sacoche en bandoulière, fait déjà sa tournée. Certains forains ont déplié parasols et étalage, certains boivent le café au cul du camion. On parle de l’orage annoncé, des affaires qui marchent mal. Ya comme un gros coup de blues qui enrhume cette foire du 6 mai. Certains gardent le sourire. D’autres annoncent leur retraite prochaine comme ce vendeur de canaris et de serins venu de Haute Loire « j’ai 72 ans, pour moi, c’est fini ». Un vendeur de nappes anti taches l’affirme « la retraite, ça me fait peur, je ne sais rien faire d’autre ». Les saucissons pendent déjà. Ils se balancent et font la gueule, sûrs et certains d’être guillotinés. Un camelot qui accroche des bikinis ultra mini fait des moulinets avec ses bras pour clamer « moi, j’aurai aimé faire du théâtre ». Place du Mandarous, un couple, la soixantaine largement dépassée plaide la bonne humeur. La veille au soir, ils ont compté leur trois sous mais ils se sont qu’en même payé un petit restau en venant de la foire de Baraqueville. Il est 8 heures, sur France Inter, Nicolas Demorand parle des GAFAM. Bon sang qu’on est loin de la Silicon Valley !!! Quelques photos prises au hasard de rencontres matinales bien avant l’arrivée des curieux et des badauds (Millau, le 7 mai 2018)
2 mai 2018

Carré blanc sur les Black Blocs

Regard sur la traditionnelle manifestation du 1er mai au cours de laquelle, les Black Blocs ont crevé l’écran, fait hurler et pleurer quelques commerçants sauvagement dépouillés et vampiriser un cortège démembré. Reportage réalisé à Paris le 1er mai 2018
13 avril 2018

Quand Tonton Nasty prend le micro à Massy

Je ne viens pas de la rue, je ne viens pas de Massy. Ca oui, je connais le stade, son tour de piste, ses couloirs. C’est un bon tour de ma vie C’est codifié, c’est militarisé, c’est unifié. J’en ai usé. Mais je ne connais rien du free style, du street workout, du double dutch, du free style foot ball. Quant au rap, oui ça me traverse, parfois ça me transperce. Mon dernier CD acheté, peut être le seul, ce fut Arrested Development Ce devait être l’album Unplugged sorti en 1993, ça fait une paie. Je suis donc tout bonnement un  ignorant. Alors j’ai essayé de comprendre dans cette salle Paul B. à Massy, Les tours de passe passe, Le vocabulaire corporel, L’état de siège, Le tourbillon des jongleurs, des danseurs, des brakers, …ils se veulent insaisissables. Comme pourchassés, en fuite. J’ai observé des gars tout en muscles faire la planche. Il aurait pu dire « je suis une force de la nature » C’est la danseuse Anne Nguyen de la compagnie Par Terre qui s’exprime ainsi. Elle ajoute même  « je hoche la tête pour secouer les idées ». Pour émettre des signaux, psalmodier un langage des corps, calligraphier des mots. Ecrire son histoire, le quotidien de la ville, de la cité. Pour avoir droit de citer. Reportage réalisé à Massy (Essonne – France) le 7 avril 2018