Millau

21 février 2020

Millau 2020, faut toujours faire des heures sup !

  MILLAU 2020   19h, ça a beau être l’heure de l’apéro après le boulot mais c’était After Work pour Christophe Saint-pierre maire sortant en campagne sans micro, sans jeu de mot dans une salle de restau rococo. C’était Happy Hour pour jouer le professeur très didactique. Quand on parle économie, faut toujours faire des d’heures sup !!!.     Photographies réalisées le mercredi 19 février 2020 dans le cadre de campagne pour les Elections Municipales de Millau 2020
21 février 2020

Millau 2020, « Mais pourquoi on ne parle pas d’Elodie ? »

MILLAU 2020   Elle s’appelait Elodie. 30 ans c’est jeune. Elle était infirmière dans une unité psychiatrique à Thouars dans les Deux Sèvres. Agressée au couteau le 13 février, elle succombe à ses blessures. La communauté soignante est sous le choc. Salle René Rieux, Camille Valabrègue et Benoît Sanchez Mateo tour à tour au micro. Présentation du programme en trois mots, Alternatif, Ecologique, Anticapitaliste. A la tribune, un colistier se rapproche du micro. Il est infirmier, sous tension, en colère. Sa question  « mais pourquoi on parle tant de Griveaux et pas d’Elodie ?».     Photographies réalisées le jeudi 20 février 2020 dans la salle René Rieux à Millau dans le cadre des Elections Municipales.
23 janvier 2020

Millau 2020, Et si on parlait éco !!!

  8 heures du mat, une rue du Rajol ruisselante et luisante. Des ombres pressées, pardessus détrempés. Halle du Viaduc, c’est l’heure du café, c’est l’heure de l’éco. Un maire sortant et quatre challengers devant un parterre de chef(e)s d’entreprise…Et si on parlait éco ? Rapido, 15 minutes chacun, chacune, top chrono ! Millau et son économie, sans jambe de bois, sans langue de bois ? Millau ses forces et ses faiblesses, Millau son passé, son présent, mais surtout quel avenir ? Cinq prétendants à la mairie, cinq visions, le grand écart entre anticapitalisme et capitalisme raisonné. Pour une amorce de débat, sans anicroche, un peu de cinoche, sans croque en jambes mais quelques ronds de jambes. Pour que l’économie, celle du porte monnaie et du livret A,, de l’investissement public et privé, du savoir faire local, celle qui respecte l’humain autant que notre patrimoine, s’invite dans le débat municipal. L’économie anti-fatalisme, anti-pessimisme. L’économie solidaire et innovante qui donne du sens à un pays, une ville, n’est ce pas une nécessité !     Photographies réalisées le 21 janvier 2020 à Millau (Aveyron) dans le cadre de la campagne pour les Elections Municipales 2020. Rencontre mise sur pied par le Club des Entrepreneurs, entre les 5 prétendants à la Mairie présentant leur programme économique face aux entrepreneurs millavois (Camille Valabregue, Jérôme Rouve, Philippe Ramondenc, Emmanuelle Gazel, Christophe Saint Pierre, maire sortant).
3 décembre 2019

J’ai signé d’une grande croix

« Il est rappelé que l’entrée est strictement réservée aux véhicules des personnes handicapées ». Le panneau n’a pas bougé encore ferré sur ces quatre rivets. La grille était ouverte, je suis rentré. Silence monacal, ciel chargé, vol de pigeons en rafales. Herbe grasse, pissenlits charnus, allée détrempée, je suis monté sur un petit talus. Sans salut, ni connu, peut être craignais je d’être vu ? Je me suis perché sur ce qu’il reste d’un beau muret couvert d’une mousse épaisse. Sous mes pieds, des tonnes de gravas, le grand fracas, des tonnes de briques concassées, déchiquetées, des tonnes de planches brunes à construire mille abris de fortune. Face à moi, la chapelle St Michel, murs éventrés, trous béants comme des abcès purulents…j’ai subitement repensé à Sarajevo, la fin du siège, les façades criblées d’impacts, les fenêtres muettes offertes aux vents maudits dévalant du Mont Igman, ces petits vendeurs accroupis, l’air maudit, au pied du marché Markale encore détruit par les tirs d’obus. Et puis ces églises aux clochers pointus, pillées, déchiquetées sous le feu des roquettes…. Je suis passé devant un banc. Combien d’hommes, de femmes en fin de vie, ont pensé, assis là, les deux mains sur les genoux, les yeux loin de tout, au dernier lendemain sans rien. J’ai escaladé un vieux tronc gisant au sol. Au loin, par delà les gravas, j’ai vu l’autel toujours sur son socle…je me suis avancé…je suis rentré dans cette nef aux murs blancs, vaste navire échoué, fragile carcasse ouverte sur […]
10 novembre 2019

Pause café à petites foulées pour garçons de café

Le matin, c’est pas très compliqué pour me trouver. Je bois mon café place du Mandarous, là où le ristreto est brun, crémeux, épais, puissant. Je n’ai pas une place attitrée. Au gré des banquettes laissées libres par les lèves tôt comme moi qui viennent se poser les coudes sur le zinc ou sur l’une des tables pas encore poisseuses. Il y a le boucher, sa blouse blanche n’est pas encore maculée, ça parle de foot. Je n’y comprends rien. Il y a un jeune retraité. Lui, c’est un nouveau, pas d’ici. Je dirais ancien prof intello. Par les petits carreaux, je l’observe. Dehors, il fume sa clope, il rentre, chope Midi Libre. Il sort son BIC, les mots croisés ou fléchés, c’est son petit labyrinthe cérébral matinal. Il y a Nadège, elle parle fort, on ne comprend pas toujours. En si bon…ou mauvais…matin, elle est parfois dans les brumes d’un sommeil ravageur. Elle appelle le serveur « mon chéri ». Le jeune homme habillé d’un petit gilet cintré est sympa avec la dame bien cabossée. Il se prête au jeu, lui fait la bise, penché, le plateau à la main, à farfouiller dans ses poches ventrales à monnaies. Pas loin du comptoir, Il y a mamie, le serveur l’appelle « mamie ». Elle essuie, elle balaie, elle frotte, elle astique, elle range. Parfois, elle se met au perco. Elle regarde le noir coulé comme de l’or en fusion. De ses doigts fins, elle prend les tasses, un sucre et un biscuit le tout […]