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12 mars 2025

Preuilly, notre Côte d’Azur, notre paradis perdu !

Je l’avoue, je n’aime guère les petits noms, les surnoms et autres sobriquets. Ils ont souvent un petit côté affectueux mais parfois ils se portent sans que l’on puisse en alléger la lourdeur et pour certains la laideur. Mes proches m’appelaient Gilou, ce fut un classique de cette époque. Pas de salut, les Gilles y sont tous passés. Au lycée, on me surnomma également l’Australien. Allez savoir pourquoi ? Aurais-je eu une quelconque affection ou attirance avec le pays des kangourous, j’ai oublié. Et parfois, je fus affublé d’un petit mot qui aujourd’hui serait perçu comme une injure raciste. «Tient voilà le Sidi, tu n’as pas encore coupé tes cheveux ?». J’étais trop timide pour répondre. Un père d’une blondeur absolue et une mère brune obsidienne m’avaient gratifié d’une chevelure bouclée châtain clair dont je ne savais que faire. Aimer ou détester, à couper ou à laisser pousser, à écouter dans les nuits du Pop Club diffusés sur les grandes ondes, Deep Purple, Niel Young et le Grateful Dead. Sur le pont de Preuilly enjambant le Cher, le vélo appuyé sur le parapet, les souvenirs des dimanches au bord de l’eau sont remontés dans le tourbillon des remous de cette eau verte et limoneuse. Au loin sur l’autre rive, le petit camping municipal massacré par une tempête assassine survenue en juin de cette année, des bungalows Marbella écrasés, décapités par des arbres séculaires, victimes impuissantes d’un ciel furibond, d’une terre en rébellion. Le camping de Preuilly, c’était notre Côte d’Azur, […]
12 mars 2025

Panne de voiture, panne de radio en tête de course !

Jouque Merle, Le Mazet, Ressançon, autant de lieux isolés, autant de rencontres avec des hommes prêts à raconter les temps anciens nourrissant ainsi l’Histoire propre aux Templiers. Histoire d’une panne de voiture et d’une rencontre insolite en tête de course à Ressançon. Passé le petit pont enjambant le Crouzoulous, ce torrent né entre le Col de L’Homme Mort et le Saint-Guiral, quatre épingles serrées sont à négocier pour grimper à la ferme de Ressançon. Dans la première, la plus étroite, la main sur le pommeau de vitesse, le volant tout à gauche, j’ai subitement calé. Frein à main tiré, au point mort, j’ai remis le contact. Rien. Plusieurs tentatives, rien. Pas un sursaut, pas un soubresaut, la panne, idiote, j’étais planté là, au beau milieu de ce virage, l’air con, à me tortiller sur mon siège, impuissant, le pied laissé sur la pédale de droite enfoncée à fond. Méprisant tout autant ce moteur récalcitrant que ma pauvre personne échouée au beau milieu de ce nul part, si loin de l’actuel et du factuel. J’ai farfouillé ma radio en appuyant plusieurs fois sur la pédale, rien. Pas un son, pas un grésillement, j’étais coupé du monde, le vide, le grand mur blanc, le dos transpirant, perdant le contact avec la tête de course dans un grand silence insupportable. Je me suis résigné à reculer, profitant de la pente pour caler mon break dans une encoche sablonneuse et herbeuse. Je sortais du véhicule, furax, prenant avec moi comme un laisser-passer bien inutile […]
12 mars 2025

Législatives, le silence de l’isoloir avant cette joie non contenue !

Avant même de sécher une petite larme perlée d’un bonheur débridé en pensant fort à mes enfants enfin libérés tout en restant troublé par tant d’interrogations sur le futur proche avec cette marée brune déferlante sur l’Occitanie, bref passage dans la salle des fêtes de Millau, très studieuse et très silencieuse pour la dernière heure du vote puis le dépouillement avant le grand résultat final.
12 mars 2025

Cercle jaune « Alors comme ça, tu t’intéresses à la pétanque ? »

Je ne connais rien de ce jeu populaire qu’est la pétanque, je ne sais rien de ce sport plus que séculaire même si, par le passé, j’ai trainé mes espadrilles dans ce Parc de la Victoire poussiéreux et écrasé de chaleur un jour de Mondial, l’une des années où le rire puissant d’Henri Salvador résonnait jusque dans la rue Balitrand. « Alors comme ça, tu t’intéresses à la pétanque ? »…En ce 15 août, à tourner en rond autour de ce grand rectangle gravillonné épousant le contours du parking attenant à la salle des fêtes, cette question me fût posée quatre fois. L’une de mes rencontres de me glisser « car ça n’a pas grand-chose à voir avec les Jeux Olympiques ». Je me suis donc expliqué « que les J.O., c’est bel et bien du passé » et qu’aujourd’hui et cela depuis 10 ans, je m’immisce dans un réel certes moins fastueux, moins glorieux, moins fiévreux mais où le quotidien déroule des petits bonheurs. Ils saupoudrent, dans le grand silence de mes déambulations, 1000 petites histoires qui dans le secret de chacun, chacune sont peut-être de belles et grandes histoires intimes ou partagées. Il y a peu, je replongeais dans un long entretien publié dans «America» numéro 16, passionnant échange entre François Busnel et Colum McCann, ce grand écrivain des paumés, des déshérités, les parias, les exclus d’une Amérique noyée de larmes effilées comme des épées ensanglantées. 26 pages lues comme un long ride à travers les champs de […]
12 mars 2025

Tournez manège, qui sera le prochain champion ?

Un dimanche matin estival à tournicoter autour des Halles de Millau. Jour du marché aux puces, ambiance décontractée, une accordéoniste, des vendeurs du dimanche de tout, de rien et parfois de belles bricoles et puis ce petit manège tenu par Nathalie et Huguette. Brève rencontre entre deux tours de soucoupe volante dans l’ordinaire d’un été olympique ! « Ils sont forts ces champions Ho la la…Ho la la… Ici on a des champions… Le pompon, allez le pompon… ! Ho la la…Ho la la… Allez on continue… Allez on continue… Qui sera le prochain champion ?… » Micro à la main, Nathalie est à la manœuvre alors que son manège tourne, tourne et que les moutards, la tête dans les étoiles, taquinent du bout des doigts le poil du pompon. Huguette de m’interpeller « et dire que j’ai tout fait pour avoir une fille éduquée. Ah oui, j’ai tout fait. Elle a même fait de belles études d’anglais. Mais un jour, elle est venue me voir pour m’annoncer «Maman, je veux devenir forain et toutes les deux, on ira au bout du monde». Dans ce grand Massif Central du Puy de Sancy au Mont Aigoual, à la conquête d’un petit royaume, inséparables de village en village pour offrir des rêves sucrés aux bambinous et papinous bichant devant leurs grands champions du pompon. Nathalie a posé depuis quelques jours sa petite soucoupe volante face aux Halles. Quant à Huguette, la maman, issue d’une longue lignée de forains auvergnats, sa mère vendait de la […]